
Les États-Unis œuvrent pour faire en sorte que les gouvernements démocratiques produisent des résultats pour tous les peuples de l’Amérique, a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken.
Dans un grand discours prononcé le 20 octobre à Quito, en Équateur, M. Blinken a défendu la démocratie comme étant le meilleur moyen d’autonomiser les gens afin qu’ils puissent s’attaquer aux problèmes pressants.
Les gouvernements démocratiques ont produit une période de paix et de prospérité sans précédent en Amérique latine, et qui ont élargi la classe moyenne et réduit la pauvreté de moitié, a souligné M. Blinken. Mais il a aussi reconnu que de nombreuses personnes ont l’impression que leurs gouvernements n’en font pas assez.
« La capacité de nos démocraties à combler l’écart entre ce que nous promettons et ce que nous réalisons dépend en grande partie de ce que nous faisons, ensemble, pour l’améliorer », a noté M. Blinken.
C’est pourquoi les États-Unis collaborent avec des partenaires démocratiques en Amérique latine pour lutter contre la corruption, préserver la sécurité des populations et s’attaquer aux défis socio-économiques persistants, telles l’inégalité et la discrimination, a-t-il ajouté.
I met today with Ecuador’s President @LassoGuillermo and @MMontalvoEC to discuss strengthening our partnership in the region, combatting the climate crisis, and ongoing efforts to confront regional security challenges. pic.twitter.com/0uLMOwEJSr
— Secretary Antony Blinken (@SecBlinken) October 19, 2021
Le chef de la diplomatie américaine a fait l’éloge de la presse en Équateur, des citoyens de ce pays et des militants qui, il y a une dizaine d’années, ont empêché un dirigeant élu d’affaiblir les institutions démocratiques, tel que le système juridique indépendant.
Partenaires contre la corruption
Prévenir la corruption est un élément central de la confiance dans le gouvernement, a fait remarquer M. Blinken.
Les États-Unis collaborent avec des partenaires gouvernementaux et de la société civile pour révéler au jour la corruption et traduire ses auteurs en justice. Le fléau de la corruption réduit le PIB mondial de 5 % par an. Les États-Unis renforcent également les outils civils de lutte contre la corruption, comme le journalisme d’investigation.
« Ces outils nous aideront à faire grimper le coût de la corruption bien au-delà de nos frontières. (…) Aucun pays ne peut lutter efficacement contre la corruption à lui seul, ni même avec l’aide d’autres gouvernements. Nous avons besoin de partenaires solides pour combattre la corruption partout, et dans tous les domaines », a affirmé M. Blinken.
Préserver la sécurité des populations
Le secrétaire d’État a également fait savoir que les États-Unis cherchaient à répondre aux causes profondes des activités criminelles dans l’hémisphère en investissant dans les communautés plutôt qu’en finançant tout simplement les forces de sécurité.
« Nous nous sommes trop focalisés sur les symptômes de la criminalité organisée, comme les homicides et le trafic de drogue, et trop peu sur les causes profondes. Nous travaillons à corriger ce déséquilibre », a-t-il ajouté.
Les États-Unis soutiennent des programmes de prévention de la violence au niveau communautaire et forment des procureurs et des juges dans le but de renforcer l’État de droit.
Accroître les opportunités
Les États-Unis apportent également de nouvelles opportunités économiques aux Amériques.
Depuis 2020, les États-Unis ont investi plus de 10 milliards de dollars dans des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, a souligné M. Blinken. Ce financement, fourni par le biais de la Société financière de développement international (DFC), déclenche d’autres investissements de plusieurs milliards de dollars de la part du secteur privé.
Ce soutien financier fait progresser des projets mis en œuvre en partenariat avec des communautés locales mais sans pour autant les endetter. Ces projets fonctionnent dans le respect des lois du travail et de la protection de l’environnement.
« Ainsi donc, a souligné le secrétaire d’État, si nous constatons de vrais défis dans nos démocraties, le fait est que nous n’avons aucun doute sur la meilleure façon de les aborder. Il faut mettre ces problèmes sur la place publique et s’employer à les résoudre ensemble, y compris avec les gens dont on ne partage pas toujours les idées, et c’est comme ça qu’on va les résoudre. »