Cinquante-huit millions d’enfants ne vont pas à l’école, faute d’instituteurs et d’institutrices. Combien d’enseignants faut-il recruter pour remédier à cette pénurie ? Quatre millions, a calculé l’UNESCO, et 12 millions d’ici 2020.
La situation est particulièrement dramatique en Afrique subsaharienne, où sept pays sur dix sont déjà en situation déficitaire. Si la tendance se poursuit, la moitié seulement des 93 pays examinés par l’UNESCO auront suffisamment d’enseignants en 2020 pour universaliser l’accès à l’éducation primaire.
L’eAtlas de l’UNESCO sur les enseignants du primaire présente les projections de l’offre et de la demande d’instituteurs à l’échelle mondiale.

Pourquoi cette pénurie ? Il y a plus de familles qui veulent que leurs enfants aillent à l’école. C’est bien. Malheureusement, les gouvernements ont du mal à suivre la cadence. Dans certains pays, la construction de nouvelles écoles, l’achat de manuels scolaires et la formation de nouveaux enseignants peuvent coûter un milliard dollars, si ce n’est plus.
La formation compte pour beaucoup. Un enseignant mal formé va produire un élève mal instruit. Heureusement, il y a des programmes qui peuvent améliorer la situation. Le département d’État des États-Unis contribue au Partenariat mondial pour l’éducation, qui a aidé à former plus de 300 000 enseignants au cours des dix dernières années. Il y a aussi le programme Fulbright, qui donne à des profs du monde entier la possibilité de suivre des cours de développement professionnel dans des universités américaines. Et les enseignants peuvent aussi se tourner vers l’internet : les élèves et étudiants n’ont pas le monopole des MOOC (massive open online courses) ! Ces cours en ligne gratuits et ouverts à tous dispensent des savoirs dans pratiquement n’importe quelle discipline. Si l’accès à l’internet pose problème, sachez que les ambassades et les consulats des États-Unis proposent des MOOC Camps dans plus d’une soixantaine de pays.