Il existe près de 25 000 espèces de poissons dans le monde entier, et un professeur de l’université de Washington veut faire une scanographie et numériser un spécimen de chacun d’eux.
À l’automne dernier, Adam Summers a installé de petits scanners high-tech au laboratoire maritime de l’université dans l’État de Washington et a lancé son projet ambitieux.
Le but est de mettre en ligne une réplique en trois dimensions de chaque espèce pour qu’elle soit accessible à tous et téléchargeable gratuitement. « Les scientifiques, les professeurs, les étudiants et ichtyologistes amateurs pourraient ainsi observer les moindres détails du squelette d’un chabot à tête lisse ou imprimer en 3D la réplique exacte d’un poisson-alligator arctique », explique l’université dans un article posté sur son site*.
Pour l’heure, Adam Summers a scanné 500 espèces et a invité les autres scientifiques à utiliser le scanner ou à ajouter leurs propres scanographies à la base de données en libre accès.
Image by Adam Summers, depicts skeleton of scalyhead sculpin fish. 1 of 10 FASEB science art winners. pic.twitter.com/vlBM33bkCi
— Jenny Martin AC (@Jenny_STEM) December 21, 2014
Scanographie, réalisée par Adam Summers, du squelette d’un chabot à tête écailleuse. L’un des dix clichés gagnants du concours d’arts sciences de la FASEB.
« Des gens du monde entier viennent utiliser cette machine », dit Summers, qui a conseillé les studios Pixar sur la manière dont les poissons se déplacent pour les films « Le Monde de Nemo » et « Le Monde de Dory ». Dans le générique de fin de « Nemo », il est surnommé « le super spécialiste des poissons ».
En novembre 2015, il a levé 340 000 dollars pour acheter le scanner qui permet de capturer des clichés aux rayons X sous plusieurs angles et qui les combine pour créer des images 3D des poissons.
Chaque fois qu’il postait sur le site de partage Open Science Framework, les internautes lui demandaient « Quel est le prochain poisson que vous allez scanner ? ». Sa réponse : « Je veux tous les scanner. Je veux scanner tous les poissons. »
La manière dont les chercheurs utilisent le scanner fascine Summers. Certains créent des modèles numériques et animent les poissons. Un autre groupe a colorisé les crânes pour que tous les os soient visibles.
« La raison pour laquelle on peut faire tout ça, c’est parce que c’est gratuit et en libre accès », souligne Summers.
*en anglais