La girafe disparaît dans le silence. Déjà absente dans sept pays d’Afrique au moins, la population de ce grand mammifère au long cou a diminué de 40 % au cours des 15 dernières années, selon un récent reportage d’ABC News*.
« Elles étaient 140 000 ; il en reste moins de 80 000 aujourd’hui », s’inquiète Julian Fennessy, directeur exécutif de la fondation Giraffe Conservation (GC Foundation). Ce groupe a compilé les premières données mondiales sur cet animal. Son rapport est attendu en 2015.

Raison principale de ce déclin : la destruction de leur habitat. L’expansion de l’agriculture et la croissance démographique ont réduit les espaces qu’affectionnent les girafes. Pas farouches de nature, elles sont en outre une cible facile pour les chasseurs de viande de brousse et les braconniers. Il faut dire qu’il y a de l’argent à gagner : queue, peau, os et cervelle se vendent bien. Dans certains pays, on prête même des vertus curatives anti-VIH à la cervelle de la girafe.
L’indifférence est leur autre ennemi : quand on parle de protéger la faune sauvage d’Afrique, ce sont normalement les éléphants et les rhinocéros qui font la une des journaux.
Le sort des girafes préoccupe quand même certaines associations, qui sont déterminées à sensibiliser le public. La Giraffe Conservation Foundation*, par exemple, mène des recherches et noue des partenariats avec des organisations non gouvernementales. En Afrique, plusieurs gouvernements ont imposé des limites sur la chasse à la faune sauvage, y compris les girafes.
Récemment, les États-Unis ont encouragé huit pays africains à signer la déclaration d’Arusha, un accord* régional dont les signataires s’engagent à coopérer dans la lutte contre le braconnage, la préservation des habitats naturels et l’échange de renseignements entre leurs services de répression sur le trafic des espèces sauvages. Il faut citer aussi la Coalition contre le trafic des espèces sauvages qu’a formée le département d’État, pour encourager les secteurs public et privé à renforcer l’application des mesures de protection.

Les particuliers peuvent eux aussi jouer un rôle dans la protection des girafes et d’autres espèces menacées. Visitez les sites Web d’organisations comme la Giraffe Conservation Foundation* et le World Wildlife Fund* pour avoir des idées. Vous pourriez même avoir droit à des subventions.
*en anglais