Cet article fait partie de la série de ShareAmerica « Entrepreneurs : la prochaine génération », rédigée en anglais simplifié pour vous aider à développer votre vocabulaire dans le domaine de l’entreprise.

Le meilleur concept d’affaires est parfois juste sous nos yeux

Il y a quelques années, Altuğ Acar, un ingénieur en Turquie, a essayé d’envoyer un cadeau à un ami par Internet. C’était compliqué et ça a pris beaucoup de temps. Une question a commencé à lui trotter en tête : comment s’y prendre pour simplifier la tâche et la rendre sympa en même temps ? Il avait travaillé pour des entreprises de haute technologie américaines. Son parcours à la Silicon Valley l’a aidé à forger une vision pour sa propre entreprise, explique-t-il.

Pinar Kart et Altuğ Acar devant un bâtiment (avec l’autorisation d’Altuğ Acar)
Altuğ Acar (à droite) et Pinar Kart (avec l’autorisation d’Altuğ Acar)

Altuğ Acar a développé un site Web qui permet aux utilisateurs d’acheter des chèques-cadeaux et de les envoyer aux destinataires par texto, par courrier électronique ou via Facebook. Les chèques-cadeaux peuvent être utilisés en magasin, en ligne ou par téléphone. En 2010, après avoir conclu des accords avec huit commerçants, Acar et Pinar Kart, sa partenaire, qui est aujourd’hui sa femme, ont fondé leur société Hediyemo en Turquie, des années avant leurs concurrents ailleurs en Europe. Le capital et la renommée ont suivi en 2012 quand Hediyemo a gagné une compétition de plan d’affaires organisée par des partenaires du secteur privé et le département d’État des États-Unis. Hediyemo a depuis accumulé beaucoup de clients, dont des entrepreneurs.

La passion est un atout

Une nageuse plonge dans une piscine (© AP Images)
(© AP Images)

Passionnée de natation, Hind Hobeika avait besoin de données en temps réel, notamment sur son rythme cardiaque, pour améliorer ses performances. Ses études d’ingénierie à l’Université américaine de Beyrouth lui ont permis de bricoler un cardiofréquencemètre portable pour la natation. Hobeika ne pensait pas sérieusement à commercialiser son idée jusqu’au jour où elle s’est qualifiée pour participer à l’émission de téléréalité qatarie Stars of Science. « Ça a changé ma perspective, » dit-elle. Au Qatar, elle a développé Instabeat, un petit dispositif qui, attaché aux lunettes d’un nageur, mesure le rythme cardiaque, les calories brûlées et les longueurs de piscine. Avec l’aide de spécialistes et de mentors, elle a fabriqué un prototype.

Hind Hobeika montrant les lunettes qu’elle porte (avec l’autorisation de BarcelonaDigital)
Hind Hobeika présente son appareil Instabeat. (Avec l’autorisation de BarcelonaDigital)

Avec la somme qu’elle a remportée à Stars of Science et l’aide d’investisseurs locaux, Hobeika a lancé sa société en 2011. L’équipe de conception d’Instabeat est basée à Beyrouth, et l’appareil est assemblé en Chine à partir de pièces fabriquées aux États-Unis. Le financement participatif, ou la collecte de nombreuses petites sommes d’argent sur Internet auprès de beaucoup de gens, a été une aubaine. « Le produit a beaucoup évolué sur la base des réactions que nous avons reçues » de petits investisseurs sur Indiegogo, signale-t-elle. En 2012, Hobeika a obtenu de nombreux conseils et a noué des contacts importants pendant un voyage à la Silicon Valley parrainé par le programme Global Innovation through Science and Technology (GIST) du département d’État. Le premier lot d’Instabeat n’est pas encore sur le marché, mais les commandes arrivent déjà depuis plus d’une cinquantaine de pays.

Parfois, on lance une entreprise parce qu’on n’a pas le choix

Des gens qui s’exercent dans un centre de gym (avec l’autorisation de BodyTech)
Un centre de remise en forme BodyTech à Bogota. (Avec l’autorisation de BodyTech)

À la fin de leurs études de commerce, Gigliola Aycardi et Nicolás Loaiza ne trouvaient pas de travail qui leur convenait à Bogota (Colombie). Leur thèse commune portait sur la commercialisation d’un centre de gym. Alors, pourquoi ne pas ouvrir le leur ? C’est ce qu’ils ont fait en 1998. Sans argent pour la promotion, ils ont installé des fenêtres s’étirant du sol au plafond pour que les conducteurs qui passaient en voiture puissent voir le matériel de gym et les clients à travers la vitrine. « Nous voulions que les fenêtres soient notre bannière publicitaire, » raconte Gigliola Aycardi. Leur société, BodyTech, s’est envolée. Les deux fondateurs ont compris qu’ils surfaient la vague d’une tendance au mode de vie sain. À un moment donné, ils ouvraient en moyenne un nouveau centre de remise en forme franchisé par mois.

Gigliola Aycardi souriante (avec l’autorisation de Gigliola Aycardi)
Gigliola Aycardi (avec l’autorisation de Gigliola Aycardi)

Mais Gigliola Aycardi s’est fixé un objectif encore plus ambitieux : redéfinir le fitness en Colombie. BodyTech a commencé à embaucher des médecins du sport, des physiothérapeutes et des nutritionnistes pour créer des programmes d’exercices sur mesure pour chaque client. Alors que BodyTech s’élargissait, son approche a complètement révolutionné le marché du fitness sud-américain, selon Endeavor*, une association américaine sans but lucratif. Aujourd’hui, la société est la plus grande chaine de centres de conditionnement physique d’Amérique latine.

 

*en anglais