
Comment dissuader les jeunes, en Somalie ou dans d’autres zones de conflit, d’adhérer à des groupes terroristes ? Pour Mohamed Ali, un Américain d’origine somalienne, la solution pourrait tenir en un mot : l’entrepreneuriat.
« Je crois que l’entrepreneuriat peut être l’outil le plus puissant contre la situation d’attente [la situation où les jeunes attendent d’avoir un avenir] », a-t-il expliqué lors d’une conférence TED**. Il donne aux jeunes les moyens de devenir « les créateurs de ces opportunités économiques qu’ils recherchent désespérément ». Voilà ce qu’il peut offrir aux jeunes Somaliens qui, faute de débouchés, pourraient être tentés de rejoindre des mouvements terroristes par appât du gain.
Les moins de 30 ans, qui représentent plus des deux tiers de la population somalienne, sont une cible de choix pour les groupes terroristes, toujours avides de nouvelles recrues. Selon le Rapport 2012 de l’ONU sur le développement humain en Somalie*, 67 % de la jeunesse somalienne est au chômage. D’où la tâche que Mohamed Ali s’est donnée.
Diplômé de droit du Boston College, Mohamed Ali a lancé en 2012 la fondation Iftiin* « dans le but d’encourager une culture de changement, de paix et d’innovation chez les entrepreneurs et les jeunes leaders dans les pays en situation de post-conflit ».
En 2013, la fondation Iftiin, en partenariat avec le département d’État, a organisé le Sommet de la génération du changement* à Mogadiscio, la capitale de la Somalie, en présence de 90 jeunes de la région. Ces derniers ont participé à des ateliers sur l’entrepreneuriat social, un concept qui recouvre l’activité de start-ups engagées dans une mission sociale.
« Vous tous … présents ici aujourd’hui représentez l’espoir de l’avenir de la Somalie », a déclaré Mohamed Ali lors du Sommet. « Vous êtes certainement à la hauteur pour transformer le pays. »
*en anglais
**La vidéo est en anglais, avec le choix de sous-titres dans 30 langues, dont le français.