
On s’en prenait à la jeune Sandra Bullock parce qu’elle portait des vêtements étaient vieux jeu et qu’elle zozotait. Tom Cruise a été victime de harcèlement à cause de sa taille et parce qu’il était dyslexique. Et Lady Gaga a tellement souffert de brimades qu’il y avait des jours où elle ne voulait « même plus aller à l’école ».
Alors qu’il était assimilé il n’y a pas si longtemps encore à un « rite de passage », on sait aujourd’hui que le harcèlement entraîne une perte de l’estime de soi et qu’il est une cause d’anxiété et de dépression. Dans les cas extrêmes, il peut pousser au suicide. Les victimes sont choisies en fonction de leur apparence, de leur orientation sexuelle, de leur ethnicité ou de leur religion – tout ce qui peut les différencier de la majorité. Les agresseurs sévissent aussi en ligne : on parle alors de « cyberharcèlement ».
Dans près de 60 % des cas, le harcèlement prend fin quand un camarade intervient. Mais trop souvent, les spectateurs encouragent l’agresseur ou restent passifs, ce qui renforce l’impression de la victime que personne ne se soucie d’elle.
Un certain nombre d’associations ont mis sur pied des programmes dans les écoles et les collectivités pour combattre le harcèlement en misant sur l’éducation et le soutien. L’une d’elles, Hey U.G.L.Y. (Unique Gifted Lovable You), recrute des célébrités qui ont elles-mêmes fait l’objet de brimades et les invite à venir parler aux élèves dans les écoles. Son site Web contient une foule d’informations pratiques.