Tous les ans, plus de 2,3 millions de personnes meurent d’un accident du travail ou des suites d’une maladie professionnelle, rapporte l’Organisation internationale du travail (OIT). Outre la dimension humaine, les retombées économiques sont lourdes : on estime à 4 % la perte annuelle du produit intérieur brut mondial.
« Jouir de la sécurité et de la santé au travail est un droit humain fondamental, et c’est primordial pour un développement économique qui profite à tous », a déclaré Carol Pier, du département américain du travail*. Elle annonçait la conclusion d’un accord de coopération à hauteur de 10,5 millions de dollars avec l’OIT, qui vient de lancer une initiative mondiale sur la sécurité et la santé au travail.
Au programme, dans un premier temps : un projet pilote au Vietnam et aux Philippines pour améliorer la sécurité et la santé liées au lieu de travail, en particulier parmi les jeunes.
« Trop d’ouvriers dans le monde pâtissent de conditions de travail dangereuses et malsaines. Nous devons accorder une attention plus soutenue aux efforts de prévention et d’application des lois, surtout pour les travailleurs vulnérables dans des secteurs dangereux », a ajouté la responsable.

Le soutien des États-Unis à l’amélioration des conditions de travail dans le monde s’inscrit dans le droit fil des efforts qu’ils déploient sur leur territoire pour protéger leurs propres travailleurs. Un organe spécialisé du département du travail, l’Occupational Safety and Health Administration* (OSHA), établi en 1971, a précisément pour mission de veiller à ce que tout le monde rentre chez soi sain et sauf à la fin de sa journée de travail.
« Tout employeur a le devoir d’assurer la sécurité de son personnel, et les entreprises ouvertes sur l’avenir savent que le choix entre compromettre la sécurité des travailleurs et améliorer le bilan est un faux dilemme », a déclaré Thomas Perez, le secrétaire américain au travail, le 29 avril.
Les États-Unis s’associent à l’OIT dans d’autres contextes, par exemple dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes* et de projets visant à mettre fin au travail des enfants. Pour en savoir plus sur la traite des personnes, consultez le rapport 2014* du département d’État sur ce thème.
*en anglais