C’est l’heure des décisions pour beaucoup de jeunes adultes. Les universités, les écoles supérieures et de nombreux programmes de bourse sont sur le point d’envoyer des lettres d’acceptation à leurs postulants.
Mais ils enverront encore plus de lettres de refus.
Quand on a tout planifié et travaillé dur, se faire rejeter quand on s’attendait à être accepté peut donner l’impression de subir un échec insurmontable. Détrompez-vous !
« Interrogez les gens qui ont réussi et, s’ils sont honnêtes, ils admettront qu’ils sont passés par des tas d’échecs avant de pouvoir percer », assure Larry Sabato, directeur du Center for Politics de l’université de Virginie.
Prenez l’exemple de Warren Buffett, un investisseur exceptionnel et l’un des hommes les plus riches du monde. Quand il était jeune, il voulait intégrer l’école de commerce de Harvard mais n’a pas été accepté. Aujourd’hui, il voit ce refus comme un événement clé de sa vie. Il a dû se résigner à aller dans une autre école de commerce. Et là, il a rencontré les mentors qui allaient jouer un rôle déterminant dans sa carrière. « Tout ce qui m’a semblé complètement démoralisant dans la vie au moment où ça s’est produit s’est avéré quelque chose de positif », a expliqué Warren Buffett au Wall Street Journal.
Steven Spielberg a lui aussi connu des débuts difficiles. Ce n’est pas une fois, mais deux, que sa demande d’admission à l’école de cinéma de l’université de la Californie du Sud a été refusée. Alors, il a fait des petits boulots dans le domaine cinématographique jusqu’à ce qu’il arrive à convaincre un studio de lui donner sa chance. Depuis, il a tourné 32 films, et il est le réalisateur le mieux payé.
« La chose à ne pas oublier, explique Larry Sabato, c’est qu’on ne peut pas gagner une course à laquelle on ne participe pas. Persévérez. Essayez encore et encore. Toutes les expériences, même (ou surtout) les mauvaises, vous aident à vous améliorer un peu à chaque fois. »
Comment rebondir ?

Si vous avez récemment subi un échec dans vos études ou votre carrière professionnelle, suivez les conseils de Joyce E.A. Russell pour planifier la prochaine étape. Joyce E.A. Russell est l’auteure de la rubrique « Career Coach » du Washington Post. Elle enseigne également à l’école de commerce Robert H. Smith de l’université du Maryland.
Ne refoulez pas votre déception
« C’est tout à fait normal d’être déçu », rassure Joyce Russell. Après un échec, une défaite ou un contretemps, elle conseille de sortir faire de l’exercice. « Même une promenade ou un jogging vous libèrera l’esprit. C’est trop tôt pour commencer à planifier ce que vous allez faire. Distancez-vous de la situation, trouvez le bon moment d’y repenser et demandez-vous “Quelles leçons puis-je en tirer ?” »
Analyse de la situation
« Vous devriez essayer de trouver vous-même pourquoi ça n’a pas marché, mais vous devriez aussi demander l’avis et l’opinion de personnes qui sont dans la branche où vous postulez », ajoute Joyce Russell. Si vous ne pouvez pas entrer en contact avec les décisionnaires qui peuvent vous expliquer pourquoi vous n’avez pas été accepté, essayez de contacter ceux qui ont été admis au même programme pour qu’ils vous donnent des conseils.
S’entraîner pour s’améliorer
« Il y a beaucoup de similarités entre ceux qui réussissent dans le sport et ceux qui réussissent dans leur carrière professionnelle », affirme Joyce Russell. Non seulement ils sont persévérants, mais ils cherchent sans cesse à s’améliorer. « Si vous continuez d’envoyer votre candidature sans modifier votre CV, vous ne risquez pas d’aller bien loin. Ceux qui obtiennent des résultats, dans leur carrière ou dans le sport, s’entraînent continuellement et essayent toujours de s’améliorer. »