Pas de panique si vous venez d’arriver dans une université aux État-Unis. Ce qui cause la frénésie autour de vous ces jours-ci n’est autre que la March Madness (la Folie de Mars). De la mi-mars au début avril se déroule le championnat de basket universitaire de la NCAA. Un tournoi qui déchaîne les passions, non seulement des étudiants, mais d’une grande partie de la population.
Pendant trois semaines, internet tourne au ralenti à cause du trop grand nombre de personnes qui suivent les matchs en ligne. Et ces dernières années, les revenus des spots publicitaires télévisés ont grimpé jusqu’à 1,15 milliard de dollars.
Voici trois questions-réponses qui vous aideront à comprendre ce phénomène culturel américain. Et l’an prochain, quand vous serez sur un campus aux États-Unis, ce sera peut-être votre tour de pousser des cris pour encourager votre équipe favorite !

Pourquoi ce championnat est-il si populaire ?
Les Américains font preuve d’une immense loyauté envers les établissements où ils ont fait leurs études. Qu’ils aient fréquenté l’université il y a 30 ans ou depuis deux mois seulement, les supporters ont tendance à penser que leur équipe est la meilleure et qu’elle mérite de devenir championne.
Et si leur équipe ne se qualifie pas, ils suivent quand même le championnat. Pourquoi ? Parce que contrairement aux joueurs professionnels, les sportifs universitaires ne jouent pas pour l’argent, mais pour l’honneur de leur établissement et pour la passion du sport. L’autre différence avec le basket professionnel, c’est qu’il y a moins de matchs éliminatoires dans ce tournoi ; du coup, l’enjeu de chaque match est plus grand, et les rencontres se déroulent sur une période beaucoup plus courte.
Qui participe ?
Plus de 300 équipes universitaires jouent dans la Division 1 de la NCAA. Le « Dimanche de sélection » — qui tombe le 13 mars cette année — un comité révèle les noms des 68 équipes qui vont s’affronter dans le tableau masculin* et ceux des 64 équipes du tableau féminin*.
Parmi ces 132 heureux élus, 64 équipes ont gagné leur place après une série de rencontres organisées depuis janvier. Les autres ont été choisies par le comité de sélection en fonction de la qualité et de la difficulté de leur saison. Le tableau est ensuite divisé en quatre régions.
Dans chaque région, la meilleure équipe (« first seed ») affronte la plus faible (« 16th seed »). En début de tournoi, les matchs disputés par les équipes situées en milieu de tableau sont plutôt équilibrés.

Qui a des chances de gagner ?
C’est l’autre raison pour laquelle la March Madness est si populaire : personne n’est sûr de rien.
Les favorites de ce printemps — l’Université du Kansas, Michigan State University et Villanova University — sont toutes des équipes connues, avec de nombreuses victoires à leur actif. Mais ce qui rend la March Madness aussi divertissante, c’est l’ascension soudaine des équipes baptisées « Cendrillon », qui viennent de nulle part et créent la surprise en battant de grosses équipes réputées invincibles.
En 2013 par exemple, l’équipe de la Florida Gulf Coast University — âgée d’une dizaine d’années seulement et placée 15e de sa région dans le tableau masculin — a réussi à se hisser parmi les 16 équipes finalistes du tournoi en battant l’Université de Georgetown, classée 2e. Parmi les outsiders cette année, on retrouve deux équipes du Tennessee, les Austin Peay Governors et les Middle Tennessee State Blue Raiders, et une équipe de la Louisane, les Jaguars de la Southern University. Reste à voir jusqu’où elles iront au cours de cette March Madness, et si elles feront partie des bracket busters, les « trouble-fête du tableau ».
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*en anglais