Trump rend hommage à sept Américains extraordinaires

Le King. Une légende du baseball. Un juge. Une philanthrope. Deux juristes, dont l’un était une star du football américain. Et un autre grand du football.

Le président Trump a accordé la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis, à sept personnalités américaines, à titre posthume pour trois d’entre elles, et en personne pour les quatre autres, lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, le 16 novembre.

Les lauréats se classent parmi les plus grandes figures du monde du sport, du spectacle, de la philanthropie, de la politique et du droit aux États-Unis : le champion de baseball Babe Ruth (1895-1948), l’icône du rock’n’roll Elvis Presley (1935-1977), le juge à la Cour suprême des États-Unis Antonin Scalia (1936-2016), le sénateur de l’Utah partant en retraite Orrin Hatch, la médecin et philanthrope Miriam Adelson, et les légendes du football américain Roger Stauback et Alan Page, lequel a été nommé juge à la Cour suprême du Minnesota après avoir quitté les terrains.

La politique et le droit

Le président a salué Orrin Hatch (sénateur républicain de l’Utah), 84 ans, pour avoir « parrainé plus de projets de loi ensuite adoptés que tout autre législateur en vie » pendant les 42 années qu’il a passées à la chambre haute du Congrès.

Orrin Hatch faisant un salut de la main, aux côtés du président Trump et d’autres personnes l’applaudissant (La Maison Blanche)
Le sénateur Orin Hatch salue le public après avoir reçu la Médaille de la liberté, le 16 novembre. (La Maison Blanche)

Trump a loué le sénateur pour avoir apporté son soutien aux Américains durs à la tâche et protégé la vision des Pères fondateurs, ajoutant : « Il a accompli tellement de choses qu’on ne peut les compter. »

Décrivant Antonin Scalia comme « l’un des plus grands juristes à avoir servi le pays », Trump a rappelé « l’immense intelligence, l’esprit incisif et le dévouement farouche » de Scalia aux principes fondateurs de l’Amérique. Le président a attribué à Scalia « le lancement d’un mouvement en faveur de l’interprétation littérale de la Constitution telle qu’elle a été rédigée ». Antonin Scalia est le dixième juge de la Cour suprême à recevoir la médaille. Il a siégé avec cinq des autres lauréats au cours de ses trente années à la Cour.

Philanthropie

Trump a salué Miriam Adelson, 72 ans, pour avoir consacré sa vie à la lutte contre la toxicomanie. « Grâce à des décennies de recherches novatrices, de philanthropie et de traitements, Miriam a aidé des milliers de personnes à se libérer de leur dépendance à la drogue et à l’alcool », a souligné le président.

Le président Trump en train de placer une médaille autour du cou de Miriam Adelson, sous les yeux d’autres lauréats (Amy Rossetti/La Maison Blanche)
Miriam Adelson reçoit la Médaille de la liberté à la Maison Blanche (Amy Rossetti/La Maison Blanche)

Miriam Adelson et son mari Sheldon, un magnat des casinos, « ont créé l’Adelson Medical Research Foundation pour prévenir, réduire ou éradiquer les maladies mortelles », a déclaré le président. Trump a également applaudi le soutien que le couple accorde aux écoles juives et aux monuments commémoratifs de l’Holocauste.

Le sport et le spectacle

Roger Staubach, 76 ans, « est l’un des plus grands quarterbacks de tous les temps », a lancé Donald Trump. Staubach, qui a remporté le trophée Heisman à l’académie navale des États-Unis, le prix décerné au meilleur joueur universitaire du pays, a servi pendant quatre ans dans la marine, pour faire ensuite ses débuts dans la National Football League (NFL). Il a mené l’équipe des Dallas Cowboys à la qualification pour quatre Super Bowls, en a remporté deux et a intégré le Pro Football Hall of Fame.

Le président Trump remettant une médaille à Roger Staubach (Andrea Hanks/La Maison Blanche)
Le président Trump remet une médaille à Roger Staubach (Andrea Hanks/La Maison Blanche)

Après avoir pris sa retraite de footballeur, Staubach a lancé une société d’immobilier prospère, ainsi qu’une œuvre de charité dénommée Allies in Service, qui offre du mentorat aux anciens combattants et à leurs conjoint(e)s.

Trump a rendu hommage à Alan Page, 73 ans, le premier plaqueur défensif à remporter le prix du meilleur joueur de la NFL, alors qu’il évoluait au sein de l’équipe des Minnesota Vikings, puis des Chicago Bears. Diplômé de l’université Notre Dame, il a obtenu un autre diplôme à la faculté de droit de l’Université du Minnesota, cela tout en jouant au football. Après sa carrière sportive, il a pratiqué le droit et a été élu quatre fois à la Cour suprême du Minnesota.

Le président Trump plaçant une médaille autour du cou de Alan Page (Andrea Hanks/La Maison Blanche)
Le président Donald Trump remet la Médaille de la liberté à Alan Page. (Andrea Hanks/La Maison Blanche)

La sixième de ces Médailles de la liberté a été décernée à Babe Ruth (George Herman “Babe” Ruth Jr.), l’un des meilleurs joueurs de baseball de tous les temps. Celui qu’on surnommerait « the Sultan of Swat » (le sultan de la frappe) et « the Great Bambino » a commencé sa carrière dans l’équipe des Boston Red Sox où il s’est distingué comme lanceur, mais c’est dans l’équipe des New York Yankees qu’il a atteint un statut quasi mythique en tant que joueur de champ extérieur.

Ruth a réussi 714 home runs répartis sur 22 saisons de baseball – « un record qui a tenu pendant près de 40 ans », a noté M. Trump – et « à ce jour, sa moyenne de puissance comme frappeur sur l’ensemble de sa carrière, à 0,690, reste aujourd’hui encore la plus élevée dans les annales du baseball ». [La moyenne de puissance est une statistique au baseball qui représente la puissance au bâton d’un frappeur.]

Babe Ruth, qui a été élevé à Baltimore dans une institution conjuguant maison de redressement et orphelinat, « était aussi connu pour son dévouement à notre nation et à ses enfants », a ajouté le président Trump. « Il a rendu visite à un grand nombre d’enfants dans des hôpitaux et des orphelinats, soutenu plus de 100 organisations caritatives » et levé des fonds « pour l’effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. »

En dernier lieu, M. Trump a salué Elvis Presley, le bluesman et guitariste originaire du Mississippi qui a été catapulté au sommet de la célébrité dans les années 1950 en redéfinissant la musique pop. On le surnommera « the King of Rock & Roll », ou, tout simplement, « The King ».

Mais Presley a aussi répondu à l’appel de sa nation. « Profondément patriotique, Elvis a servi dans les forces armées américains au sommet de sa popularité », de 1958 à 1960, a souligné le président Trump.

Presley a enregistré plusieurs ballades devenues aujourd’hui des classiques comme Heartbreak Hotel et Jailhouse Rock ainsi que la chanson de style gospel How Great Thou Art, qui lui a valu un prix Grammy. Il a produit 18 titres numéro un des ventes, joué dans plus de 30 films, vendu un milliard de disques et, comme l’a rappelé le président, « il a révolutionné les spectacles sur scène dans les années 1970 » avec sa présence électrisante sur les tréteaux.