Les autorités tchétchènes ont perpétré des actes de torture et d’autres violations épouvantables des droits humains, selon les observations d’une mission d’enquête sur les conditions des droits de l’Homme dans la République de Tchétchénie en Fédération russe.
Les conclusions de l’enquête ont été présentées le 20 décembre devant l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
« Les preuves indiquent clairement que les allégations de très graves violations des droits de l’Homme dans la République de Tchétchénie en Fédération russe sont avérées », a indiqué le rapport. L’OSCE compte 57 États membres d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Eurasie.
L’enquête a confirmé l’existence, entre autres, d’arrestations et de détentions arbitraires ou illégales, de meurtres extrajudiciaires de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI), et d’une intensification d’un « climat d’intimidation » à l’égard des journalistes et des militants de la société civile.
“Allegations of harassment & persecution, arbitrary or unlawful arrests or detentions, torture, enforced disappearances and extrajudicial executions” in #Russia republic of #Chechnya clearly confirmed by evidence in #MoscowMechanism report. https://t.co/3vgOFCNhqy pic.twitter.com/DNzELbmNc5
— U.S. Mission to OSCE (@usosce) December 20, 2018
« Les allégations de harcèlement et de persécution, d’arrestations et de détentions arbitraires ou illégales, de torture, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires » dans la République de Tchétchénie en Fédération russe ont été clairement confirmées par les preuves citées dans le rapport du “Mécanisme de Moscou”. »
Le gouvernement russe « semble soutenir les auteurs de ces actes plutôt que les victimes » et il « ne s’est pas acquitté de son devoir » de régler « la situation grave » qui existe en Tchétchénie, lit-on dans le rapport.
« Nous appelons la Fédération russe à protéger les droits humains de toutes les personnes à l’intérieur de ses frontières, conformément au droit international, aux engagements à l’égard de l’OSCE et à sa propre constitution », a déclaré dans un communiqué Robert Palladino, porte-parole du département d’État.
La mission d’enquête a été dépêchée à la suite d’une requête soumise par les États-Unis et 15 autres pays de l’OSCE dans le cadre du « Mécanisme de Moscou », une démarche diplomatique rarement utilisée et réservée aux plus graves violations des droits de l’Homme.