Un diplomate héros de Katrina

Robert « Bob » L. Hopkins a beau avoir aidé des centaines d’agents diplomatiques étrangers et des milliers de victimes de l’ouragan Katrina en 2005, il ne se considère pas comme un héros. Mais beaucoup pensent le contraire.

« De nombreux consuls étrangers lui ont fait un compliment de légende qui en dit long : “Bob, c’est l’Amérique” », a souligné l’ambassadeur Stephen J. Akard au département d’État le 20 novembre, lorsqu’il a présenté M. Hopkins, le troisième lauréat du programme Heroes of U.S. Diplomacy*.

Le programme rend hommage aux personnes qui font preuve de « courage intellectuel, moral et physique […] au service de la mission de l’Amérique », a expliqué le secrétaire d’État Mike R. Pompeo* lors de la première cérémonie de célébration des héros de la diplomatie américaine, le 13 septembre 2019.

Ancien officier de la marine et vétéran de la guerre du Vietnam, M. Hopkins travaillait seulement depuis six mois à l’Office of Foreign Missions (OFM) du département d’État, à Houston (Texas), quand l’ouragan a ravagé la côte sud-est du pays.

Un homme et une femme assis sur une scène devant un grand écran, s’adressant à un public (Département d’État/D.A. Peterson)
M. Hopkins et l’ambassadrice Julieta Valls Noyes participent à une discussion lors de la cérémonie des héros de la diplomatie américaine. (Département d’État/D.A. Peterson)

Alors que le désastre prenait une ampleur historique, le département d’État s’est rendu compte qu’il n’avait jamais été chargé d’aider des étrangers sur le sol américain pendant une catastrophe naturelle.

La réponse du département a été très rapide. D’ordinaire, l’OFM fournit une vaste gamme de services aux représentants étrangers et aux consulats. Le bureau aide par exemple les consuls à obtenir leur permis de conduire américain ou bien il facilite leur mise en relation avec les gouvernements de leurs pays. Mais quand La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, a été inondée par l’eau de mer, l’OFM a été chargé de garantir la sécurité de tous les représentants étrangers pendant que l’ouragan de catégorie 5 s’abattait sur la ville.

L’OFM a déployé M. Hopkins à La Nouvelle-Orléans et lui a donné comme consigne simplement de faire de son mieux. Et c’est ce qu’il a fait, dirigeant tantôt une opération de sauvetage de consuls piégés par la crue, ou bien bravant l’inondation pour se rendre dans une cinquantaine de consulats abandonnés pour récupérer des documents étrangers sensibles comme des passeports et des cartes d’identité internationales.

« La première fois que j’ai eu affaire à l’ouragan Katrina, je me suis retrouvé dans un tas d’épines sans moyen d’en sortir, raconte M. Hopkins. L’une des plus grandes surprises de ma vie a été quand la digue a cédé. »

Bien que M. Hopkins ait œuvré sans relâche pour assurer la sécurité d’étrangers aux États-Unis, il estime que ses compatriotes de l’équipe d’urgence pour Katrina sont intervenus aussi diligemment que lui pendant la crise.

« Je suis ici pour accepter cet honneur au nom de tout un tas de gens, a-t-il lancé. Tout le monde a fait passer le devoir, l’honneur et le pays en premier [pendant Katrina]. »

Cet article fait partie d’une série consacrée aux héros de la diplomatie américaine, tels Elizabeth « Lizzie » Slater et des diplomates de la Première guerre mondiale.

 

*en anglais