Un échec, ça peut être bon pour les affaires

Une main empêchant des dominos alignés de continuer de tomber (Shutterstock)
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Personne n’aime les échecs. Pourtant, quand les chefs d’entreprise parlent de leurs réussites, ils commencent souvent par raconter leurs déboires.

Par exemple, Julie Wainwright. C’était la directrice générale de Pets.com, une start-up en ligne qui n’a pas survécu au crash du « point com » de l’an 2000. L’échec, explique-t-elle*, vous fait découvrir la profondeur de votre persévérance et peut vous montrer que vous avez « plus de force intérieure, plus de ténacité, plus de cran […] que vous ne le pensiez ».

Après sa débâcle avec Pets.com, elle a pris sa revanche en lançant une entreprise de vêtements en ligne. « Une fois qu’on sort du tunnel de [l’échec], c’est comme si on avait fait face à nos plus grandes angoisses et qu’on réalise qu’on y a survécu. De l’autre côté de l’échec, il n’y a plus le grand obstacle qu’est la peur de l’échec », affirme-t-elle.

Dans le même esprit, la romancière J. K. Rowling raconte que, avant d’avoir du succès avec la série Harry Potter, ses échecs ont forgé sa personnalité. « L’échec m’a permis de me détacher de ce qui n’est pas important. Ça m’a libérée, parce que ma plus grande crainte s’était produite et j’étais toujours en vie. […] Le fond du fond est devenu la base solide sur laquelle j’ai reconstruit ma vie. »

Le secteur de la technologie raffole* des enseignements tirés des échecs rencontrés par les entreprises. Les entrepreneurs mettent un point d’honneur à faire part de leurs expériences* et de ce qu’ils ont appris de leurs déboires.

À X, the moonshot factory, l’usine des idées folles de Google*, le directeur Astro Teller va même jusqu’à offrir des bonus à ses employés pour les encourager à se planter. « C’est le bazar à la moonshot factory, mais au lieu de l’éviter et de prétendre qu’il n’existe pas, nous avons essayé d’en faire notre point fort. Nous passons la majorité de notre temps à casser des trucs et à tenter de prouver que nous nous trompons », explique le directeur.

Lors d’une récente conférence TED sur les avantages inattendus de se réjouir de ses échecs, Astro Teller a expliqué qu’il encourage ses employés à accepter les échecs parce que ça vous oblige à changer votre point de vue et « parfois, changer son point de vue est plus efficace que d’être intelligent ».

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*en anglais