Les pourparlers de paix qui se déroulent actuellement entre les dirigeants politiques afghans et les talibans représentent une chance historique de rétablir la paix après 40 années de guerre, selon un haut représentant américain.
Zalmay Khalilzad, le représentant spécial des États-Unis pour la réconciliation en Afghanistan, a déclaré le 24 septembre à l’Institut des États-Unis pour la paix que les négociations de paix qui ont commencé le 12 septembre à Doha (Qatar) « devront passer par une réconciliation véritable, courageuse et sincère entre les Afghans ».
« Il est primordial de mesurer l’importance de ce moment et de reconnaître son intérêt historique », a déclaré M. Khalilzad*. « Les parties doivent maintenant s’engager sans réserve à négocier un règlement politique qui permettra de clore un chapitre de 40 ans de mort et de désespoir. Ce ne sera pas chose facile. »
L’accord de paix conclu le 29 février entre les États-Unis et les talibans a ouvert la voie aux pourparlers actuels, dit-il, ajoutant que l’accord visait à empêcher que l’Afghanistan ne redevienne un refuge pour le terrorisme international.
I was proud to visit Doha at this truly historic time for the Afghan people. Grateful to the government of Qatar for their support for these critical negotiations as we strive towards a lasting peace for the people of Afghanistan. pic.twitter.com/0gi0R30pMi
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) September 13, 2020
Au lancement des pourparlers, le secrétaire d’État américain Michael Pompeo a appelé les négociateurs à se fonder sur les importantes avancées sociales, économiques et politiques que l’Afghanistan a réalisées au cours des 20 dernières années.
« Que la douleur et le cycle de destruction ne fassent pas le poids devant l’espoir tenace de paix que nourrissent tous les Afghans et leurs nombreux amis est à la fois remarquable et une preuve de force de caractère », s’est réjoui M. Pompeo* dans son discours du 12 septembre à Doha.
Au cours de l’événement du 24 septembre, intitulé « The Beginning of an End to Afghanistan’s Conflict? » (Le début de la fin du conflit en Afghanistan ?), M. Khalilzad a décrit les objectifs à atteindre pour parvenir à des négociations réussies, à savoir notamment un cessez-le-feu durable et la protection des droits des femmes et des minorités.
Les dirigeants afghans mènent les négociations eux-mêmes, indique M. Khalilzad, mais la communauté internationale observe les événements de près et estime que la participation de femmes aux négociations est un signe encourageant.
« Tous ceux à la table [des négociations] partagent une histoire commune. Ils doivent maintenant comprendre que leur seule voie possible vers l’avenir doit aussi être commune. (…) Pour l’instant, les signes sont positifs », a déclaré M. Khalilzad.
*en anglais