Une satire des fractures raciales aux USA couronnée au Royaume-Uni [vidéo]

L’écrivain Paul Beatty est le premier Américain à décrocher le Man Booker Prize, le prestigieux prix littéraire qui récompense les ouvrages de langue anglaise publiés au Royaume-Uni.

Les membres du jury ont apprécié sa « satire mordante des relations raciales* dans l’Amérique contemporaine », le thème de son roman The Sellout, paru en français sous le titre Moi contre les États-Unis d’Amérique.

Il faut noter que, jusqu’en 2013, seuls les ressortissants du Commonwealth britannique, de l’Irlande et du Zimbabwe pouvaient être lauréats. Depuis 2014, le critère de citoyenneté est annulé.

Le New York Times a qualifié le roman de Beatty de « creuset multiculturel métaphorique presque trop chaud pour qu’on y touche* ». Louanges aussi de la part du Guardian, qui voit dans cet ouvrage, à l’ère du mouvement Black Lives Matter, « une adjonction euphorique* au panthéon des héros du Booker Man ».

En acceptant cette récompense, le 25 octobre, l’écrivain de 54 ans né à Los Angeles et vivant à New York a souligné l’importance que représentait pour lui le fait d’écrire. « Je n’irais pas jusqu’à dire (…) que la création littéraire m’a sauvé la vie, mais disons que c’est ma vie », a-t-il déclaré.

Paul Beatty est le premier auteur américain à décrocher @ManBookerPrize, accompagné d’une dotation de 50 000 £

Il gagne en tout cas 50 000 £ et un trophée. Plus une édition reliée de son roman et une prime de 2 500 £ pour avoir figuré parmi les finalistes. Ses rivaux incluaient deux Britanniques, deux Américains, une Canadienne et un Canadien vivant au Royaume-Uni.

Retrouvez sur ShareAmerica les réflexions de Barack Obama sur la question des relations raciales aux États-Unis.

 

*en anglais