
Jetez un coup d’œil à la liste des membres de l’équipe d’athlétisme de l’université Middle Tennessee State à Murfreesboro, et vous remarquez qu’elle compte plus d’Africains que d’Américains.
Ils viennent du Ghana, du Kenya, du Nigeria et de l’Ouganda, et étudient sur ce campus de la banlieue de Nashville, dans le sud des États-Unis. Le Ghanéen et entraîneur adjoint Andrew Owusu affirme que si l’université rassemble des athlètes des quatre coins du monde, c’est grâce à son coach légendaire, Dean Hayes.
« Ça fait longtemps que Dean Hayes recrute des athlètes étrangers », souligne Owusu avec un sourire. Et c’est bien pour ça que les équipes de l’université Middle Tennessee State réunissent des sportifs de beaucoup de pays en plus des États-Unis.
Andrew Owusu a représenté le Ghana aux Jeux olympiques de 1996 et de 2000 dans les épreuves du triple saut et du saut en longueur. Aujourd’hui, à 44 ans, il accompagne deux étudiants ghanéens de l’université Middle Tennessee State aux Jeux de Rio où, avec deux autres entraîneurs, il est responsable de l’équipe d’athlétisme du Ghana.
« On s’intéresse à eux »
« On me demande de temps en temps, d’un air un peu critique, ‘‘Pourquoi Middle Tennessee State ?’’ … Et je réponds toujours : ‘‘Parce qu’on s’intéresse à eux’’. On s’intéresse à eux au-delà des sports », ajoute Owusu.
Les deux athlètes de l’université Middle Tennessee State qui participent aux JO de Rio sont la sprinteuse de 23 ans Janet Amponsah, en 3e année, et John Ampomah, lanceur de javelot de 26 ans, en dernière année.
Tous deux apprécient de pouvoir faire de bonnes études aux États-Unis tout en poursuivant leur carrière sportive.
Ampomah se spécialise en justice pénale. Il fait également des études pour devenir entraîneur dans l’objectif d’aider d’autres athlètes ghanéens. Et c’est le capitaine de l’équipe ghanéenne à Rio.
Comme d’autres étudiants étrangers avant lui, il a beaucoup appris au contact de son coach, Dean Hayes, pendant ses années à Middle Tennessee State.
« Je sais ce qu’il a fait pour eux. Je sais qu’ils sont devenus excellents. Ils sont devenus des athlètes olympiques. Et je savais qu’en allant [à cette université], je pourrais en être un moi aussi », déclare-t-il.
Janet Amponsah ajoute que Hayes, Owusu et tous les autres coachs les ont traités comme s’ils étaient de la famille.
« Les entraîneurs sont tellement sympas avec les athlètes que, quand je retourne chez moi [au Ghana], je dis aux autres athlètes de haut niveau de venir aux États-Unis. Hayes est comme un père pour nous. Je crois que c’est pour ça qu’il y a beaucoup d’Africains là-bas », conclut-elle.