« Peut-on vraiment créer un avenir dans lequel les armes nucléaires n’existeraient que dans les pages des livres d’histoire ? » Cette question, c’est le secrétaire d’État John Kerry qui l’a posée à l’ouverture, à New York, de la neuvième Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
« La réponse est oui. »
Quarante-cinq ans après son entrée en vigueur, le TNP reste vital pour la sécurité mondiale. Les représentants des 190 États qui l’ont signé se réunissent tous les ans pour faire le point de la mise en œuvre de ses dispositions et réfléchir aux moyens de relever les défis de demain.
Le TNP repose sur trois piliers interconnectés, à savoir la non-prolifération, le désarmement et les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire. À New York, John Kerry a réaffirmé l’engagement* des États-Unis à renforcer ces trois volets.
- Non-prolifération : « La vérification est au cœur du TNP, et l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire … c’est de renforcer les garanties de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique] … C’est pour cela que les États-Unis s’emploient à promouvoir l’entrée en vigueur du Protocole additionnel à l’échelle mondiale. »
- Désarmement : « J’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui que le président Obama a décidé que les États-Unis chercheraient à accélérer le démantèlement des ogives nucléaires déclassées, de l’ordre de 20 %. » En outre, Kerry a indiqué que l’arsenal nucléaire américain était à son niveau le plus faible depuis le début de la guerre froide : au 30 septembre 2014, on dénombrait 4 717 ogives (actives et inactives), 10 251 ayant été démantelées entre 1994 et 2014. Environ 2 500 de plus sont en attente de démantèlement.
- Utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire : « Je suis heureux d’annoncer une contribution supplémentaire de 50 millions de dollars à l’Initiative [de l’AIEA] pour les utilisations pacifiques. Ces ressources permettront d’élargir dans le monde l’accès à l’usage pacifique de l’atome, mis au service du développement économique durable. »
Les progrès à travers le monde
John Kerry a souligné les efforts déployés par les États-Unis et d’autres pays pour faire avancer les objectifs de la non-prolifération.
Autre satisfecit : les avancées dans les pourparlers entre les pays du P5+1 et l’Iran. Pour le secrétaire d’État, la communauté internationale n’a « jamais été aussi proche » d’un accord nucléaire global.

John Kerry a également annoncé que le président Obama avait soumis au sénat, aux fins de ratification, le Protocole relatif au Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale.
À cet égard, le secrétaire d’État a ajouté que les États-Unis encourageaient les pays du Moyen-Orient à discuter de l’établissement d’une zone sans armes de destruction massive dans leur région.
« Nous soutenons les efforts régionaux en cours visant à parvenir à un accord sur les modalités d’une conférence, modalités qui doivent être acceptées par tous … Si c’est le cas, je vous garantis que cet effort aura le plein soutien des États-Unis. »