Imaginez que vous ne sachiez pas vous servir d’un ordinateur ou d’un smartphone. Ni lire un bulletin de vote. Ni faire l’appoint quand vous passez à la caisse au supermarché.

Une personne sur cinq dans le monde ne sait ni lire ni écrire et est incapable d’accomplir toutes sortes de tâches de la vie courante : par exemple, remplir un formulaire de demande d’emploi, examiner un relevé de compte bancaire, lire la valeur nutritive des aliments sur les produits étiquetés. Des lacunes qui coûtent cher, a calculé l’association caritative World Literacy Foundation. Elle chiffre à 1 200 milliards de dollars le manque-à-gagner pour l’économie mondiale.

Graphique montrant la corrélation entre le niveau d’alphabétisation et les revenus (Département d’État)
La corrélation entre le niveau d’alphabétisation et les revenus : plus on est instruit, mieux on gagne sa vie. C’est vrai dans le monde entier. (Département d’État)

Chômage

La maîtrise de la lecture et de l’écriture est indispensable dans beaucoup d’emplois. Ceux qui sont accessibles aux personnes illettrées paient en moyenne entre 30 % et 42 % de moins.

Criminalité

Les analphabètes sont plus susceptibles de commettre un crime et de se faire incarcérer.

Maladies de longue durée

Si vous ne savez pas lire, vous avez forcément plus de mal à trouver des informations médicales et à comprendre ce qu’il faut faire pour être en bonne santé. Dans les pays en développement, les enfants de parents qui savent lire et écrire ont plus de chances (+50 %) de rester en vie après leur cinquième anniversaire.

Préjugés contre les femmes

Soixante-quatre pour cent des personnes qui ne maîtrisent pas suffisamment la lecture et l’écriture pour fonctionner normalement dans la vie sont des femmes. Cela peut tenir à la discrimination dont elles font l’objet en matière d’éducation – un phénomène dont les répercussions se font sentir toute la vie. Faute de pouvoir s’informer sur la reproduction, les études et la santé, elles sont moins en mesure de participer pleinement à la société et elles ont de plus mal à être autonomes au plan économique.

Une statistique sur le site de la Journée internationale de l’alphabétisation en dit long : si toutes les femmes allaient jusqu’au bout des études primaires, il y aurait deux tiers de décès maternels en moins.

Fillette tenant un livre à la main. (USAID/Flickr)

Cette petite Libérienne, dont la maman est institutrice, a l’air très intéressé par le livre qu’elle tient. (USAID/Flickr)

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a célébré la première Journée internationale de l’alphabétisation le 8 septembre 1966. Depuis, c’est un jour où on prend le temps de souligner l’importance de l’instruction et des textes écrits, un jour aussi pour encourager les enseignants et tous les autres « champions de l’alphabétisation » — comme vous ! – à faire don de livres ou à organiser une séance de lecture. Visitez internationaliteracyday.org* si vous avez besoin d’idées, tweetez votre soutien @WorldLiteracy ou #LetGirlsLearn.  Bonne lecture !

 

 

*en anglais