Une démocratie solide encourage la liberté de la presse – une presse qui informe le public, permet à diverses voix de se faire entendre et responsabilise les dirigeants.
L’information abonde autour de nous – sur Internet, à la télévision et à la radio, et dans les journaux. Tant et si bien qu’on en oublie le rôle important des journalistes.
Aux États-Unis, la presse est parfois surnommée le quatrième pouvoir. Si l’exécutif, le législatif et le judiciaire sont les seuls pouvoirs légitimes du pays, le surnom de la presse reflète le rôle essentiel des médias quand il s’agit d’avoir l’œil sur les activités du gouvernement et sur ses responsables.
La presse s’acquitte d’un devoir important, celui d’informer le public. Elle aide la population à comprendre les procédés souvent compliqués du fonctionnement du gouvernement. Et elle lui explique comment les décisions, prises aux plus hauts échelons, peuvent l’affecter.
Les médias permettent aux gens de s’exprimer et contribuent à la diffusion d’opinions qui ne cadrent pas nécessairement avec celles des dirigeants au pouvoir. Quand la presse publie les points de vue de leaders de l’opposition, et qu’elle prend le gouvernement à partie dans ses éditoriaux, elle invite à l’expression de multiples opinions. Les leaders attachés à la démocratie n’apprécient probablement pas que leurs politiques soient critiquées en public, mais ils soutiennent le droit qu’a la presse de le faire.
Une presse libre sert aussi à veiller au bon fonctionnement du gouvernement, comme lorsqu’elle jette la lumière sur la corruption. C’est justement parce que la presse est indépendante du gouvernement qu’elle peut avertir le public quand ses dirigeants ne tiennent pas les promesses faites pour être élus.
Quand les journalistes sont menacés, agressés, censurés ou emprisonnés, la liberté d’expression de l’ensemble de la société est directement attaquée.
Une démocratie solide encourage la liberté de la presse. En revanche, un gouvernement qui se fait l’adversaire de la presse crée un climat dans lequel la crainte pousse les journalistes à s’autocensurer. L’antithèse même du climat « franc, robuste et ouvert à tous » nécessaire au débat des questions d’intérêt public, comme l’a fait remarquer William Brennan, un ancien juge de la Cour suprême.
*en anglais