« La Russie parle de paix et alimente ensuite le conflit », a déclaré Samantha Power, la représentante permanente des États-Unis auprès de l’ONU. Dans son allocution du 17 février* devant le Conseil de sécurité, elle a condamné la violence permanente exercée par les séparatistes appuyés par la Russie.

L’ambassadrice Power a appelé la Russie « à faire preuve d’un engagement réel à respecter [les accords] de Minsk ».

Des sources d’informations crédibles ont rapporté que le 18 février, l’Ukraine avait replié des milliers de soldats de Debaltsevo, alors que les séparatistes, eux, ont fait fi du cessez-le-feu et mené une vaste offensive pour s’emparer de cette ville ferroviaire située dans l’est de l’Ukraine.

« La Russie signe des accords, puis fait tout ce qu’elle peut pour les saper, a dit Samantha Power. La Russie défend la souveraineté des nations puis agit comme si les frontières d’un pays voisin n’existaient pas. »

Les récentes violences signalées par les médias surviennent moins d’une semaine après l’accord de Minsk*, signé le 12 février par le Groupe de contact trilatéral de l’OSCE, soutenu par les dirigeants de l’Ukraine, de la Russie, de l’Allemagne et de la France. Cet accord préconise le cessez-le-feu et le retrait des armes lourdes de l’est de l’Ukraine.

« Nous sommes pris dans une spirale meurtrière. Des dirigeants internationaux entament des négociations rigoureuses et approfondies afin que la Russie s’engage en faveur de la paix. (…) Mais les engagements pris par la Russie n’ont aucune influence sur les activités de ses soldats et des séparatistes qu’elle soutient sur le terrain », a martelé Samantha Power. L’accord du 12 février est une feuille de route qui énonce les étapes nécessaires à entamer pour s’acquitter des engagements au cessez-le-feu pris lors des accords de Minsk du 24 septembre, a rappelé l’ambassadrice.

 

*en anglais