Washington et Londres restent fermes face au risque que pose Huawei

Panneau, derrière la vitre d’un immeuble, sur lequel figure le nom Huawei. (© Tolga Akmen/AFP/Getty Images)
Une piétonne passe devant une publicité pour Huawei dans le centre de Londres, en avril 2019. Le Royaume-Uni prévoit d’interdire la participation de Huawei à ses réseaux 5G. (© Tolga Akmen/AFP/Getty Images)

Le Royaume-Uni se joint aux États-Unis et à de nombreux autres pays pour assurer la sécurité des réseaux sans fil de cinquième génération.

Le 14 juillet, le secrétaire d’État britannique au numérique, Oliver Dowden, a annoncé que son pays interdisait les équipements du fabricant chinois de télécommunications Huawei dans ses futurs réseaux 5G et qu’il retirait progressivement ceux qui sont présents dans les réseaux existants.

« La meilleure façon de sécuriser nos réseaux, c’est que les opérateurs cessent d’utiliser les nouveaux équipements de Huawei dans la construction des futurs réseaux 5G du Royaume-Uni », a déclaré M. Dowden lors de son intervention devant le Parlement britannique. « La sécurité et la résilience de nos réseaux de télécommunications revêtent une importance capitale. »

Une décision que soutient le secrétaire d’État américain, Michael Pompeo.

« Les pays doivent pouvoir être sûrs que les équipements et les logiciels utilisés pour la 5G ne menaceront pas la sécurité nationale, la sécurité économique, la vie privée, la propriété intellectuelle ou les droits de l’Homme », souligne-t-il dans un communiqué de presse en date du 14 juillet.

Dominic Raab et Michael Pompeo sortant d’un immeuble (© Wiktor Szymanowicz/NurPhoto/Getty Images)
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, et le secrétaire d’État américain, Michael Pompeo, à l’issue d’entretiens à Londres, le 21 juillet. (© Wiktor Szymanowicz/NurPhoto/Getty Images)

Le Royaume-Uni se rallie à un consensus international croissant sur les risques inacceptables liés à l’utilisation d’équipements provenant des entreprises chinoises de technologie sans fil 5G.

Les responsables américains l’affirment depuis longtemps : les lois de la République populaire de Chine qui obligent les fournisseurs de télécommunications chinois à soutenir les services de renseignement créent des risques importants pour la sécurité, ouvrant notamment la porte au vol de données et à l’interruption de services essentiels.

Huawei, en particulier, n’est pas novice en matière d’espionnage et de vol de propriété intellectuelle*. Le département d’État américain a qualifié Huawei de « bras de l’État de surveillance du PCC » qui censure les dissidents politiques et permet l’internement massif des Ouïgours et d’autres groupes minoritaires au Xinjiang.

Le 15 juillet, le département d’État a imposé des restrictions en matière de visas à certains employés* de Huawei et d’autres entreprises technologiques chinoises afin de les dissuader de cautionner les violations des droits de l’Homme commises par Beijing.

« Les entreprises de télécommunications du monde entier doivent se le tenir pour dit : si elles ont des relations d’affaires avec Huawei, elles font des affaires avec les auteurs de violations des droits de l’Homme », déclare le département d’État dans un communiqué en date du 15 juillet.

 

*en anglais