Les alliés et partenaires des États-Unis prennent de « très gros risques » s’ils continuent à faire des affaires avec l’Iran, notamment celui d’être frappés par des sanctions de la part de Washington.
Le département du Trésor des États-Unis a fait remarquer* que l’Iran a continué de recourir à des sociétés-écrans et à des fonds illicites pour financer des activités hostiles, même après avoir signé l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
« Le régime iranien trompera vos entreprises, portera atteinte à l’intégrité de vos systèmes financiers et exposera vos institutions à des sanctions robustes, et ce, afin de financer le terrorisme, des violations des droits de l’Homme et les groupes terroristes, comme le Hezbollah, le Hamas et les Houthis », a martelé Sigal Mandelker, sous-secrétaire du Trésor chargée de la lutte contre le terrorisme et du renseignement financier.
« Nous continuons de voir l’Iran user de tactiques insidieuses, notamment des sociétés de façade et des sociétés-écrans pour exploiter des marchés dans de nombreux pays », a déclaré Mme Mandelker dans un discours du 5 juin à la Foundation for Defense of Democracies, un groupe de réflexion à Washington.
Intensifier les mesures pour stopper l’Iran
Elle a exhorté les alliés des États-Unis à durcir leurs systèmes financiers et à pousser leurs entreprises à prendre davantage de mesures pour veiller à ce qu’elles ne financent pas à leur insu ce qu’elle appelle les activités abominables de l’Iran à travers le Moyen-Orient.
« À nos alliés et partenaires du monde entier, nous demandons d’ajouter vos voix aux nôtres et de condamner les pratiques trompeuses, abusives et destructrices de l’Iran », a-t-elle ajouté.
Mme Mandelker a également averti que les États-Unis « appliqueront des pressions financières sans précédent » sur le gouvernement iranien.
« Nos autorités économiques puissantes donneront au régime un choix clair : changer son soutien inacceptable au terrorisme, aux activités déstabilisantes et aux violations des droits de l’Homme, ou faire face à une calamité économique. L’impact de nos sanctions ne fera que devenir de plus en plus douloureux si le régime ne change pas de comportement », a-t-elle déclaré.
Mettre fin à l’accord « horrible et partial »
Le président Trump a annoncé que les États-Unis se retiraient de l’accord sur le nucléaire de 2015 conclu entre plusieurs puissances mondiales et l’Iran, le qualifiant « d’accord horrible et partial qui n’aurait jamais, jamais, dû être conclu ».
Il a ordonné aux agences américaines de rétablir toutes les sanctions liées au nucléaire contre Téhéran.
Les pays européens se sont toutefois montrés hésitants à rejeter l’accord, également connu sous le nom de Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA), tant que le gouvernement iranien en respecte les dispositions.
Les représentants de l’Union européenne ont également pris des mesures pour protéger les petites et moyennes entreprises qui font des affaires avec l’Iran.
Cet article a été publié à l’origine par la Voix de l’Amérique.
*en anglais