
Les États-Unis imposent des sanctions à des militaires birmans responsables d’attaques contre des manifestants pacifiques, un signe de plus du soutien de Washington au peuple birman.
L’armée birmane a réprimé les appels du peuple birman à la restauration de la démocratie après le coup d’État militaire du 1er février, arrêtant des opposants politiques et tuant des centaines de manifestants pacifiques ainsi que d’autres personnes.
En conséquence, le gouvernement américain a récemment sanctionné des responsables birmans et les unités militaires à l’origine de l’escalade de la violence, de même que deux entreprises qui soutiennent l’armée.
« Ces actions viseront spécifiquement les meneurs du coup d’État, les intérêts économiques de l’armée et les flux de financement qui soutiennent la répression brutale exercée par les militaires birmans », a déclaré le secrétaire d’État, Antony Blinken, le 25 mars. « Elles ne sont pas dirigées contre le peuple birman. »

Les récentes désignations américaines visent le chef de la police birmane, Than Hlaing, et un commandant du Bureau des opérations spéciales, le lieutenant général Aung Soe. D’autres sanctions américaines ciblent des divisions militaires responsables d’attaques contre des manifestants.
Des membres de la 33e division d’infanterie légère ont tiré dans la foule à Mandalay, le 20 février. Selon le département d’État américain, les 33e et 77e divisions d’infanterie légère soutiennent les projets de recours à la force meurtrière par l’armée birmane.
Les États-Unis ont également désigné deux entreprises qui accordent un soutien financier à l’armée, à savoir la Myanma Economic Holdings Public Company Limited et la Myanmar Economic Corporation Limited.
Ces désignations font suite aux sanctions prises par les États-Unis en février à l’encontre de responsables birmans, anciens ou actuels*, qui sont soit affiliés au régime militaire, soit impliqués dans le coup d’État ou les attaques contre des manifestants.
De son côté, le 22 mars, l’Union européenne a également imposé des sanctions contre 11 personnes en lien avec le coup d’État et la répression qui a suivi, et dont certaines étaient déjà visées par des sanctions américaines.
Le gouvernement des États-Unis accorde un séjour temporaire à quelque 1 600 citoyens birmans pour qu’ils n’aient pas à retourner dans un pays assiégé par la violence. Le 12 mars, le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro N. Mayorkas, a désigné la Birmanie comme bénéficiaire du statut de protection temporaire, ce qui permet aux Birmans déjà présents aux États-Unis de rester dans ce pays pendant 18 mois.
« Les États-Unis sont choqués et profondément attristés par les informations selon lesquelles les forces de sécurité birmanes ont continué de faire usage de la force meurtrière contre le peuple birman », a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État, le 25 mars, en rappelant qu’au moins 27 personnes, dont des enfants, avaient été tuées quelques jours auparavant.
« Ces actes odieux et brutaux contre des enfants, dont une fillette âgée d’à peine sept ans qui a été abattue chez elle, alors qu’elle était assise sur les genoux de son père, démontrent une fois de plus la nature abjecte de l’assaut du régime militaire birman contre son propre peuple. »
*en anglais