Les États-Unis ont imposé des sanctions contre le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, en raison de son soutien aux politiques destructrices du leader suprême de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei. Celui-ci fait l’objet de sanctions américaines depuis le 24 juin.
M. Zarif ou son ministère ont également cherché à influencer les élections en faveur des candidats membres du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (CGRI), et à soudoyer des gouvernements étrangers pour obtenir la remise en liberté d’agents du CGRI, a fait savoir le département du Trésor américain en annonçant les sanctions, le 31 juillet.
Au printemps, les États-Unis avaient désigné le CGRI comme groupe terroriste.
Les sanctions contre M. Zarif l’empêchent de faire des transactions d’affaires aux États-Unis et d’avoir accès à tout bien immobilier dont il serait propriétaire sur le territoire américain.
Le secrétaire d’État Mike Pompeo a qualifié Mohammad Javad Zarif d’apologiste du régime iranien et de complice de longue date dans ses activités néfastes.
Recently, President @realDonaldTrump sanctioned Iran’s Supreme Leader, who enriched himself at the expense of the Iranian people. Today, the U.S. designated his chief apologist @JZarif. He’s just as complicit in the regime’s outlaw behavior as the rest of @khamenei_ir’s mafia. pic.twitter.com/XhDdqR6rik
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) July 31, 2019
« Au lieu d’utiliser les précieuses ressources iraniennes pour investir dans le peuple courageux et, à juste titre, fier d’Iran, le régime de Téhéran facilite et soutient le terrorisme, jette en prison et torture des Iraniens innocents, attise les conflits étrangers en Syrie et au Yémen et, au cours des dernières semaines, s’est mis à élargir son programme nucléaire », a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo* dans un communiqué.
Dans un tweet du 31 juillet, M. Pompeo a ajouté que Khamenei s’était « lui aussi enrichi aux dépens du peuple iranien ». Le leader suprême d’Iran contrôle un fonds d’investissements spéculatifs d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
Pour sa part, le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin a souligné* que le ministre des Affaires étrangères iranien donne des interviews aux Nations unies, tirant profit de l’accès à une presse libre, tandis que dans son pays, le régime de Téhéran limite cette même liberté.
« Pendant que le régime iranien refuse à ses citoyens l’accès aux réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères Javad Zarif dissémine la propagande et la désinformation de Téhéran à travers le monde par le biais de ces médias », a ajouté M. Mnuchin.
La mesure adoptée à l’encontre de M. Zarif vient consolider les sanctions prises cet été contre Khamenei et ses associés. Elle entre en vigueur alors que le régime iranien vient d’attaquer des pétroliers dans le Golfe persique et sa région, et d’intensifier le stockage et l’enrichissement de combustible nucléaire en violation de ses engagements passés.
*en anglais